Comment tisser sur un métier à tisser traditionnel ?

Comment tisser sur un métier à tisser traditionnel ?

Le tissage est un art ancien dont résulte la fabrication de nombreux tissus. Même si aujourd'hui, il a été industrialisé, seul le métier traditionnel permet d'obtenir un tissu fait main. Le processus de tissage peut paraître complexe pour un néophyte, mais il est assez simple et peut se résumer en 4 étapes.

Les données du textile à tisser

Avant toute chose, il faut en premier lieu déterminer les caractéristiques du tissu final qu'on souhaite obtenir. Au nombre d'entre elles, on distingue la longueur, la largeur, l'épaisseur, les coloris et le design. En effet, de la longueur, de la largeur ou de l'opacité désirée, dépendra la quantité de fils à utiliser. Ces données dépendent en effet du type de textile qu'on souhaite créer et dans quel domaine il servira. Le tissé se retrouve aussi bien en mode qu'en décoration intérieur.

Dans ce domaine particulier, ils servent par exemple de tissus d'ameublement. Vous trouverez sur ce site, toute une collection contemporaine de ces tissus faits main sur des métiers traditionnels. Et tout commence par la prise en compte de ces données. Après cette étape vient l'ourdissage.

Métier à tisser traditionnel

De l'ourdissage

La plupart du temps, les fils utilisés pour le tissage se présentent en bobine. Cette étape consiste à étendre les coloris de fils préalablement choisis dans l'ordre voulu selon le motif qu'on veut créer. Ils représentent la chaîne du tissage et sont positionnés de manière verticale sur le métier. Ils sont étendus sur un support appelé l'ourdissoir qui est en fait un cadre en bois. La durée de cette étape dépend des caractéristiques du textile. Plus il est long, large et épais, plus cela prendra du temps pour l'ourdissage.

De l'enfilage

L'enfilage fait référence au passage individuel et ordonné des fils de chaîne dans les lisses grâce à un crochet. Les lisses permette de guider les fils et sont en effet assemblées dans des cadres dont le nombre varie. Le minimum de cadres sur un métier est de deux, mais il peut en avoir jusqu'à 24.

L'étape de l'enfilage est assez fastidieuse en plus d'être délicate. Elle détermine l'armure du textile, autrement dit l'entrecroisement des fils pour donner un design précis. Ainsi, la moindre erreur modifie le résultat du motif final.

De l'empeignage

Après l'enfilage vient l'étape de l'empeignage. Il s'agit ici de passer chaque fil provenant des lisses dans chaque dent de peigne successivement grâce toujours au crochet. Le peigne est en fait aussi un élément indispensable du métier de tissage. Il permet de :

  • Déterminer la densité du tissage grâce à l'espacement entre les fils ;
  • Maintenir un ordre de répartition des fils dans le sens de la largeur ;
  • Guider le passage de la navette entre les fils de chaîne ;
  • Battre ou de tasser les fils de trame à chaque passage de navette.

À la fin de l'empeignage, les fils sont ensuite noués à l'avant du métier. Le tissage à proprement parler peut alors débuter. Il consiste à croiser le fil de trame et les fils de chaîne en le tassant à chaque fois avec le peigne. Ainsi, du mélange des deux, naît enfin le textile voulu.

En somme, le tissage est un travail de fourmi dont les préparatifs peuvent prendre plusieurs jours avant la découverte du fond du tissu. Il demande concentration et minutie pour ne pas se tromper au niveau de l'enfilage et de l'empeignage, qui sont des étapes clés du processus. C'est tout l'art d'être tisserand !